- sycomore
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• sicamor 1160; lat. sycomorus, gr. sukomoros, de sukon « figue » et moron « mûre »1 ♦ Figuier originaire d'Égypte, aux fruits comestibles, au bois très léger et incorruptible.2 ♦ (XVIe) Érable blanc (Acer pseudoplatanus), dit érable sycomore, faux platane.sycomoren. m. érable à grappes de fleurs jaune verdâtre.⇒SYCOMORE, subst. masc.BOTANIQUEA. — 1. Figuier au bois léger et imputrescible. Ce fertile marais étoit à peine ombragé par des sycomores chargés de figues, et par des palmiers qui semblent être les roseaux du Nil (CHATEAUBR., Martyrs, t. 2, 1810, p. 117). Le sycomore d'Égypte (...), ou figuier de Pharaon, n'a rien de commun avec cette variété d'érable (...) qu'en France nous nommons sycomore très-improprement, car il ne porte ni figues, ni mûres (DU CAMP, Nil, 1854, p. 24).2. Érable. Synon. érable sycomore, faux platane. Sycomore d'Europe. Vois s'envoler les grains ailés du platane ou du sycomore (GIDE, Nouv. Nourr., 1935, p. 298). V. nankinet rem. s.v. nankin ex. de Stendhal.B. — P. méton. Bois de l'un de ces arbres. Une boîte de sycomore incrustée de petits cailloux (FLAUB., Tentation, 1856, p. 633). Les bibles hébraïques, les talmuds (...) les textes araméens et samaritains sur peau de mouton et sur lames de sycomore (A. FRANCE, Révolte anges, 1914, p. 14).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Lar. Lang. fr.:,,On rencontre également l'orthogr. sicomore``. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 bot. sicomor « variété de figuier » (Enéas, 4521 ds T.-L.); XVe s. un sycomore verd (O. BASSELIN, Vaux-de-Vire, IV, Le Devis d'amour, éd. P. L. Jacob, p. 9); 2. 1600 « faux platane » les sapins, melezes, pins, sycomores (O. DE SERRES, Le Théâtre d'Agric., Paris, J. Métayer, livre VII, chap. 7, p. 785). Empr. au lat. d'époque impériale sycomorus, du gr.
« figuier d'Égypte », lui-même comp. de
« la figue » et de
« la mûre », les feuilles de ce figuier rappelant celles du mûrier. Fréq. abs. littér.:203. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 393, b) 643; XXe s.: a) 141, b) 97.
sycomore [sikɔmɔʀ] n. m.ÉTYM. 1600; sicamor, v. 1130; sicomore, XVe; nombreuses var. en anc. franç.; lat. sycomorus, grec sukomoros, de sukon « figue », et moron « mûre ».❖1 Figuier (Moracées) originaire d'Égypte, aux fruits comestibles, au bois très léger et incorruptible.1 Ce fertile marais était à peine ombragé par des sycomores chargés de figues (…)Chateaubriand, les Martyrs, XI.2 Sous l'épais sycomore, ô vierge, où tu sommeilles (…)Un papillon d'azur vers toi descend des cieux.Leconte de Lisle, Poèmes tragiques, « Sous l'épais sycomore ».2 (XVIe; cette dénomination, pour un arbre très différent, s'explique mal). Érable (acer pseudo-platanus) dit érable sycomore, faux platane (Acéracées). → Calumet, cit. 3; frondaison, cit. 3.3 L'arbre qu'on appelle à Paris fort improprement sycomore, n'est autre chose que le grand érable (…) Le véritable sycomore ne vient point en France.Encycl. (Diderot), art. Sycomore.➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.